Tout le monde le sait chez nous, pour bien comprendre et apprécier à sa juste valeur notre folklore local, rien ne vaut l’immersion, l’intégration totale, la participation intense avec tout ce que cela implique. Bref, il faut Marcher à la Pentecôte !
Dès son arrivée à Gougnies, Rodrigo est frappé par la motivation que manifestent tous les gens qu’il côtoie à l’égard de ce fameux folklore. On parle « Marche » toute l’année, et l’intérêt pour cette grande manifestation grandit progressivement en lui. Dès le départ, il assimile ces festivités à celles qui animent le Mexique le 5 mai de chaque année. A cette date, les Mexicains commémorent la « Bataille de Puebla », victoire de l’armée mexicaine sur les soldats français de Napoléon III. A l’occasion de cette fête nationale, toutes les écoles publiques et militaires défilent en uniforme et au son des tambours et des fanfares.
Mais il faut rectifier le tir. La Sainte-Rolende, c’est tout autre chose et Jean-Luc entreprend de bien situer le cadre de nos traditions. Il explique à Rodrigo l’histoire de Rolende, l’emmène voir les sites qui nous sont familiers dans l’environnement de notre procession, chapelles, ferme de Villers et autres. Au mois d’octobre, Rodrigo effectue le Tour Sainte-Rolende des Marcheurs avec ses hôtes et ressent ainsi les premières vibrations des tambours au coeur de notre village.
Et puis, c’est la Pentecôte…
Rodrigo est alors chez Maurice. Celui-ci, dans la lignée de toute la motivation mise en oeuvre par Jean-Luc, va amener Rodrigo au coeur du sujet. Première sortie, costumes, il faut que l’immersion soit complète. A la veille de la Pentecôte, le corps d’office de Gougnies organise une séance d’information destinée à bien préparer les jeunes et nouveaux tireurs à se servir de leur fusil et manipuler la poudre avec le maximum de sécurité. Rodrigo y participe naturellement et est, à cette occasion, filmé par l’équipe de Télésambre réalisant un reportage sur la Sainte-Rolende. Il sent alors la fièvre de la fête monter graduellement au fur et à mesure que les heures le séparant des premiers pas s’égrènent.