Henri a longtemps été surnommé « l’Ermite de Gougnies » parce qu’il habitait seul au lieu – dit « La Turbine » le long de la rivière, tout au fond la rue du Maka . Renouant avec ses habitudes du passé, il remontait cependant parfois au village pour y dispenser, bénévolement, des leçons de dessin et d’aquarelle.
Mais n’anticipons pas…
Henri Caussin voit le jour à Mettet en 1938 : il est le fils de Gabriel Caussin et de Germaine Bolle.
Il fait toutes ses gardiennes à l’école communale de Gougnies dans la classe de Mme Tayenne, et ses primaires dans la classe de M.Thiry. Ensuite, il se rend à Bruxelles pour y suivre, à Saint Luc, des études artistiques et en sortir diplômé, comme il le sera d’ailleurs également en photographie.
Après l’école, il s’engage à l’armée où il passe 6 années.
C’est dans les années 75, 76, au décès de son papa, qu’il reviendra à Gougnies qu’il avait quitté en 1959.
Mais, l’art nourrit rarement son homme comme c’est bien connu, aussi Henri fut-il vendeur dans le domaine de la photographie et ensuite représentant de commerce.
Il n’oublie pas pour autant son bloc, ses crayons et ses pinceaux : déjà à l’époque il donne bénévolement des cours de dessin et de peinture aux jeunes Gougnaciens. Thérèse – Marie Maquet, Charlotte Delporte, ….ont été de ses élèves…
Mais aussi, il a croqué plusieurs endroits pittoresques de la commune : des paysages, des chapelles et potales par exemple qui illustreront certains calendriers du « club des 3 x 20 » dont s’occupait Mme Vaes, ou de la paroisse pour l’Abbé Massinger.
Henri a réalisé également des portraits, comme celui d’Henri Millis lorsque celui-ci était échevin et les Gougnaciens qui poussent de temps en temps la porte du café « La Péterelle » y contemplent le tableau qu’il a offert à la Marche Royale Sainte Rolende de Gougnies représentant les Majors qui se sont succédé dans la compagnie depuis la seconde guerre mondiale.
Une autre facette de l’artiste : il a régulièrement élaboré les décors pour les pièces de la troupe théâtrale le cercle « l’Equipe » de Gerpinnes – Centre et travaille aujourd’hui à ceux de la prochaine Revue théâtrale de Michel Robert.
Michel Robert dit Cabu, patron du restaurant – Pizzeria « L’Entre Sambre & Meuse » est, par ailleurs, l’écrivain prolifique de Gerpinnes (1). Il est l’auteur de pièces de théâtre en wallon ou en français et c’est également à lui qu’on doit le texte des deux spectacles « Son et Lumière » de l’Asbl du 400e anniversaire de la châsse de Sainte Rolende. Actuellement il monte donc cette nouvelle Revue qui, d’après certains échos reçus, ne manque pas de piquant et aux décors de laquelle travaille l’ancien «Ermite de Gougnies » qui habite aujourd’hui dans « Les Biert » à Flavion.
L'aquarelle, le dessin, le portrait (ici de Henri Millis) ou les décors de théâtre... Henri Caussin ne manque pas de moyens d'expression artistique.
(1) L’on peut se faire une petite idée de ses talents d’écrivain dans l’éditorial du « Gerpinnes activ’ » édité par l’imprimerie Guillaume et que l’on trouve régulièrement dans les boîtes aux lettres de l’entité.
Texte rédigé par Jacques Monnoyer