Les porte-chapeau

Dans la famille des Marcheurs gougnaciens, notre ami Willy a acquis sans aucun doute l’expérience que les générations se lèguent au fil des des années. Les images d’hier sont encore bien nettes dans l’album des souvenirs et il en feuillette volontiers les pages, chaque chapitre lui apportant son lot d’émotions. En ouvrant dernièrement son album, il s’est penché quelques instants sur le chapitre des « Porte-chapeau ». Il vous en offre quelques images et partage avec vous cette petite promenade dans un passé encore tout proche mais que le temps aura vite fait d’éloigner…

Il semblerait que la fonction de Porte-chapeau n’existait pas au sein de la Marche Royale Sainte Rolende à Gougnies avant 1940.
En tous cas, rien ne nous permet de confirmer ou d’infirmer cet état de choses.

Toutefois, dès la reprise de la Marche en 1946, ce service presté par des garçons ou des filles en civil au profit d’un officier, commence à apparaître lors des fêtes de Pentecôte.
Il est à remarquer que cette charge ne confédérait pas le statut de Marcheurs aux prestataires.

Dans les archives de la Marche, ils (elles) sont qualifié(e)s de « Porte-boîte ».
Il s’agit de cette boîte cylindrique, en carton, d’une longueur suffisante pour abriter des intempéries inopinées les plumets des officiers, surtout celui du Sergent-sapeur et celui du Tambour-major.

Par ailleurs, le « Porte-boîte » ou le « Porte-chapeau » ou encore le « Porte-bonnet » se coiffait du képi quand l’officier portait son colback et vice-versa.

Toutes précisions sont les bienvenues pour compléter ce recensement non exhaustif :

– En 1946, Roger Wilmot, officier du 3eme peloton est accompagné de sa fille Ginette.

Photo coll. famille Hébrant.

– En 1946 également Camille Defresne est Sergent-sapeur et est flanqué d’un Porte-chapeau.

Photo coll. Marie-Thérèse Defresne.

– Dans les années ’50, Gaston Gauthier, officier du 2eme peloton, est accompagné d’un garçon en civil.

Photo coll. Musée des Marches de l'ESEM.

 Dans les années ’60, « Julot » Lebrun officier du 3eme peloton a recours au service d’un « Porte-boîte » en civil.

Photo coll. Alex Beaurain (que l'on voit ici en petit officier)

– Dans les années ’65-’70 Jean Monnoyer est Porte-chapeau de Fernand Looze

Photo coll. André Looze

Petit à petit, comme en témoignent les deux photos suivantes, on constatera une évolution dans la façon de prester ce service.
Les garçons porteront d’abord des shorts blancs ensuite des pantalons blancs tandis que le filles seront toutes de blanc vêtues.
Bien vite, elles supplanteront les garçons et revêtiront des casaques.

– Dans les années ’70 Christian Beaurain, officier des Artilleurs et Benoît Moreau, petit officier, ont pour Porte-chapeau Catherine Philippe et Nathalie Soumillon

Photo Willy Moreau

– Fin des années ’70, Carine Nastavnij, Pascale Defresne et Magali Constant en Porte-chapeau

Photo coll. Musée des Marches de l'ESEM

Les « Porte-chapeau » seront supprimés dans les années 1985 pour des raisons de d’uniformité et de sécurité, les Porte-chapeau des Adjudants et des Majors se trouvant à proximité des chevaux.

Ludivine Soumillon - Une des dernières porte-chapeau dans les années 1990 (Photo Pol Soumillon)

Cependant Jocelyne est toujours prête à rendre service sans être dans les rangs.

Jocelyne a l'oeil à tout

Willy Moreau