Marc Goblet

Le hussard de la rue du Maka
Un petit matin au bivouac, le hussard a froid... on s'y croirait! et, anachronisme, le même hussard devant des camions! (de l'équipe technique)

Il aura fini par donner raison à tous ceux qui disaient : «il a une gueule à faire du cinéma» et, dans quelques mois, nombreux seront sans doute les Gougnaciens qui iront découvrir Marc Goblet sur grand écran !

Tout a commencé l’été dernier : en juillet 2008, Marc et ses amis Jérôme et Didier, tous trois membres des «Marins de la Garde» un groupe de reconstitutions historiques, s’en vont participer à un bivouac à Boulogne-sur-Mer tandis que Denis Dercourt qui entame le tournage de «Loin des balles» (1) son 4e film profite de l’occasion pour capter quelques images dans le campement et lors de scènes de bataille.
Il se chuchote, parmi les «marins» que le réalisateur est là pour recruter l’un ou l’autre futur figurant.
«Nous avions entendu dire, explique Marc, qu’il avait repéré deux personnes. Un coup de téléphone, début août, m’a appris que j’étais l’une des deux…»
Voici donc Ariane, la responsable du casting des figurants, qui débarque un beau jour rue du Maka ; elle fait mémoriser un texte à Marc, le lui fait dire, elle prend des photos et s’en retourne non sans avoir asséné à un garçon qui n’y croit pas de trop : «on vous tiendra au courant».

Ariane teste Marc. Il se souvient qu'un jour à Verviers, alors qu'il avait sept ans, des personnes ont demandé à ses parents l'autorisation de le photographier pour un « roman photo » : tout gamin, il était déjà photogénique.

Mais quelques jours après, les choses sont devenues sérieuses : oui, il est sélectionné. Il incarnera un hussard en tant que premier figurant. Rendez vous à Paris le 6 octobre. Le tournage durera jusqu’au 25 dans deux châteaux de la région et dans la forêt de Rambouillet.

L'autre côté de la caméra

Pour Marc débute alors une aventure peu banale et une accumulation de souvenirs vraiment hors de l’ordinaire, l’une de ses conclusions étant : «jamais plus je ne verrai un film de la même façon».

Ce qui l’a par exemple frappé ce sont les effets obtenus par le jeu des caméras. Il explique : «on nous a montré des séquences tournées à Boulogne-sur-Mer et là où nous n’étions que quelques dizaines nous semblons être des centaines. Ou encore deux acteurs apparemment face à face alors qu’une vingtaine de techniciens se trouvaient entre eux lors du tournage…»
Autre constatation qui fait partie, paraît-il, de l’ABC du métier : il faut être prêt à attendre et à chacun son boulot. Par exemple, pas question d’ajuster son uniforme soi-même : l’habilleuse est là pour ça. Elle et la maquilleuse, vous prennent deux heures de temps par jour… des journées très longues d’ailleurs : 12 à 13 heures et le soir pas question de faire le fête car le réveil sonne souvent à 4 heures le lendemain…

Autre constatation : on n’a pas faim sur les lieux d’un tournage et, même en dehors des repas il y a toujours une table garnie de sandwiches, de fruits, de friandises… il faut bien tuer le temps entre les séquences. On sympathise avec les autres figurants, voire avec les acteurs et on profite parfois de l’insatisfaction du réalisateur qui fait recommencer une demi-douzaine de fois une scène de repas avec, à chaque coup, une table regarnie de victuailles intactes, dont des poulets rôtis. Non, on n’a pas faim…
Puis, enfin, vient le tournage d’une des scènes dans lesquelles on apparaîtra : il faut se conformer strictement aux instructions quant à la place à occuper sur le plateau, mais – on a bien le droit d’être un peu cabotin ! – il y existe des petits trucs pour espérer paraître plus longtemps sur les images, pour autant qu’elles soient retenues.
Car Marc a beau y avoir participé «Loin des balles» sera, pour lui comme pour les spectateurs, une réelle découverte.
« On nous a expliqué le scénario, mais les scènes sont tournées sans cohérence dans le temps et, en outre, la même action est filmée plusieurs fois et c’est le metteur en scène qui, in fine, choisira la version lui convenant. En plus, il faut bien se rendre compte qu’une journée de tournage ne représentera peut-être que 3 minutes dans le film».
Quoi qu’il en soit cependant, les moments d’attente ont beau être longs, le temps passe vite et un beau matin on se retrouve à la maison, tout désemparé «pire qu’un mercredi de Pentecôte» confesse Marc.

Cette fois c’est Isabelle, son épouse, qui évoque le retour sur terre : «Marc est plutôt un taiseux et ne me raconte jamais ses journées de travail… mais là, il n’arrêtait plus… laisse moi redescendre s’excusait-il».
Trois semaines dans un autre monde explique-t-il encore et puis un beau matin on vous ramène à la Gare du Nord à Paris : «Salut, bon vent ; à la prochaine !»

A la prochaine ? Marc ne dirait sans doute pas non…

Texte: Ben
Photos: coll Isabelle et Marc Goblet

Entre deux prises de vues et entre les mains de la maquilleuse. Ambiance à table (vin rationné à midi et à volonté le soir) et, enfin, en visite sur les lieux du tournage, Isabelle bien "encadrée" : à gauche Jérémie Rénier et à droite Vincent Pérez.
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2 thoughts on “Marc Goblet

  • 27 avril 2023 at 14 h 40 min
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    Bonjour, nous sommes étudiants en instituteurs primaires et nous effectuons un stage d’étude du milieu à Gougnies. Est-ce que quelqu’un aurait des informations sur les affaissement dans le bois communal de Gougnies le long de la rue du Maka? Merci d’avance.

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    • 27 avril 2023 at 16 h 47 min
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      Bonjour, vous trouverez une partie de la réponse en suivant ce lien : http://gougnies.be/le-travail-a-modele-les-paysages-de-gougnies/
      Les fosses creuséées ont été réalisées pour l’extraction du minerai de fer; Il existe d’ailleurs encore les vestiges d’un bas fourneau à Gougnies.
      Pour plus d’informations, vous pouvez me contacter sur l’adresse mail officielle de gougnies.be.
      Amitiés gougnaciennes,
      Pol Soumillon
      Peésident

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