La tradition fut respectée ; c’était le 10 avril que le traditionnel cassage du verre à eu lieu devant un public venu très nombreux. Un nouveau comité de la marche a été constitué et à prix ses fonctions pour l’année 2023.
Discours du Président et nouveaux membres du comité de la marche :
CASSAGE DU VERRE – 10 avril 2023
Marc MOREAU et Nicolas MARCELLE – Adjudants.
Chers amis Marcheurs, chères Rolendiennes, chers Rolendiens,
Chères amies, chers amis,
Le Corps d’Office de la Marche Royale Sainte-Rolende de Gougnies vous souhaite la bienvenue pour cette nouvelle cérémonie du cassage du verre.
Un folklore qui n’évolue pas est un folklore qui est condamné à mourir. Notre grande procession en l’honneur de sainte Rolende existe depuis 1103, date à laquelle Rolende est devenue sainte. Les quelques traces historiques, avant tout issues de la tradition orale, évoquent bien l’existence d’une escorte de procession à cette époque mais sous quelle forme ?
Pour notre compagnie de Gougnies, les écrits sont parcellaires mais attestent néanmoins de l’existence d’une compagnie au moins depuis la fin du 16ème siècle ce qui en fait probablement l’une des plus vieilles de l’Entre Sambre et Meuse. Dans notre livre d’or, mon père Willy MOREAU cite les éléments suivants :
Un document de 1597 de la Fabrique de Madame Sainte Rolende à Gerpinnes fait mention d’une somme allouée à Gougnies pour les rafraichissements et la poudre de l’escorte.
Jean ANCEAU, chapelain, à Gerpinnes de 1633 à 1643 écrit « que l’Ermitage est sur le territoire de la seigneurie de GUIGNIES. Que les MANANTS dudit GUIGNIES, escortent, en armes, la procession de Sainte Rolende jusque-là cense de Fraiture sur la juridiction dudit GUIGNIES.
Un document de 1608, conservé aux archives de l’Etat à Mons, relate une somme allouée à la compagnie de Gougnies pour les rafraîchissements des participants au pèlerinage de sainte Rolende.
La première trace dans la presse écrite date de 1852 et fait mention de la participation de la compagnie de Gougnies à la rentrée de Gerpinnes.
Enfin, nos premières archives écrites sont constituées à partir de 1974 à l’initiative de notre ami Michel LOOZE.
Et donc, que savons-nous de notre véritable passé ? Au fond pas grand-chose sinon que nos tenues ont forcément changé depuis le 16ème siècle. Qui accompagnait la procession avant le 19ème siècle ? Il y avait-il des femmes, des enfants, des militaires professionnels au service de leur seigneur ou encore des volontaire issus de nos villages ? Il y avait-il des musiciens ? Des cavaliers ? Des tambours ? Et bien, nous devons reconnaitre que nul ne le sait.
Il est parfois tentant de se réfugier derrière la tradition pour ne pas changer les choses. Bien souvent, on entend encore cette maxime : on a toudis marchi comme ça. Mais si c’est bien le cas, alors où place-t-on le curseur ? A quelle date la situation se fige-t-elle ? Sur base de quels critères objectifs ?
En vérité, pour ce qui nous concerne, la tradition est avant tout le culte voué à sainte Rolende qui demeure immuable même si de nombreuses modifications ont été apportées à notre procession au cours des siècles passés.
A Gougnies, depuis plusieurs décennies déjà, nous sommes convaincus que notre folklore doit évoluer et s’adapter au modèle de société dans laquelle nous vivons. Notre mode de vie a bien changé au sein de notre civilisation occidentale. Ces dernières années, le rythme du changement s’est accéléré.
Dans ce contexte, après plusieurs années de réflexion au sein du comité, notre compagnie a ainsi décidé d’intégrer les femmes en son sein, pour se rapprocher au mieux de notre réalité sociétale comme c’est d’ailleurs le cas dans la plupart des marches de l’Entre Sambre et Meuse. Notre compagnie ne sera pas celle des irréductibles gaulois vivant dans une bulle hors du temps et de notre civilisation moderne.
Pour atteindre cet objectif en 2024, notre corps d’office a opté pour la sage voix de la concertation avec le collectif des femmes en marche.
Ensemble, notre ambition est de construire une transition harmonieuse dans le respects des unes, des uns et des autres. A ce jour, le dialogue entamé est particulièrement constructif. Notre volonté mutuelle est d’arriver à un résultat respectueux et rassurant pour l’ensemble de nos marcheurs dans l’intérêt de notre beau folklore ancestral.
Par ailleurs, au vu de l’accroissement du nombre de marcheurs mais aussi des nombreuses tâches nécessaires au fonctionnement de notre compagnie, nous avons pris conscience du rôle important joué par les caporaux et sergents. C’est pourquoi nous avons pris la décision, avec eux, que ces derniers casseraient le verre cette année avec le corps d’office. Dans les prochains mois, nous mènerons des discussions afin de déterminer la nécessité éventuelle ou non d’élargir le corps d’office.
Nous devons en effet constater que nous devons mener de plus en plus d’actions en vue de récolter les fonds nécessaires pour financer notre compagnie en maintenant tout ce que nous offrons aux Marcheurs. Nous citerons ainsi la vente des cartes de soutien, l’organisation du souper, le livret publicitaire, la brocante, etc. Toutes ces actions demandent du temps et de l’investissement. Mais à cela s’ajoutent également les contraintes administratives qui sont imposées par le législateur et qui se sont terriblement alourdies depuis l’accident de Strépy. Et que dire des nouvelles dispositions relatives à l’entreposage et à l’utilisation de la poudre noire qui sont encore venues s’ajouter à ces démarches ?
Tous ces éléments ne facilitent certainement pas la vie des organisateurs que nous sommes.
Pour terminer, je voudrais insister sur l’engagement nécessaire pour tout officier qui casse le verre.
Être officier implique bien entendu de remplir la fonction choisie.
Mais être officier, c’est également avoir envie de faire partie d’un groupe car on est avant tout officier d’un corps d’office. On ne rentre pas dans ce dernier pour y mettre de l’opposition mais bien pour se mettre au service des marcheurs et de la compagnie, dans le respect de chacun.
Être officier c’est s’engager à construire des projets dans la dynamique de concertation propre à notre compagnie.
Être officier, c’est participer aux réunions et au processus de décision, c’est remplir toutes les tâches décidées collégialement et démocratiquement par le corps d’office.
Être officier, c’est respecter les décisions prises par le corps d’office et les défendre auprès des marcheurs mais aussi des autorités..
Être officier à Gougnies, c’est s’engager à défendre les intérêts de notre beau folklore de manière ouverte et progressiste dans notre village, dans l’entité de Gerpinnes mais aussi dans l’Entre-Sambre et Meuse.
Cette année, de manière un peu inédite, trois officiers vont quitter le corps d’office dont un adjudant. Pour cette fonction, le corps d’office insiste sur les qualités nécessaires à son exercice comme un engagement fort, une grande disponibilité, des capacités d’écoute et de conciliation. Les adjudants sont les garants de la bonne organisation des défilés mais aussi du respect des décisions prises ainsi que du respect des statuts et du règlement d’ordre intérieur. Nous espérons que les candidats en sont bien conscients.
Je vous remercie pour votre attention.
1. A Gougnies, le sergent-sapeur a la lourde responsabilité de mener la compagnie à bon port. Il doit donc connaitre parfaitement les parcours à suivre. C’est également lui qui imprime la cadence et la vitesse de nos pas. Avec sa massue, il est chargé d’annoncer les changements de direction. En cette année 2023, cette mission est à nouveau dévolue à notre ami Pierre TONDUS et son nouvel adjoint Léo MARCELLE. Pour faire vivre son peloton, il sera assisté par ses deux caporaux sapeurs. Le premier est Aurélien LOTTE. Le second sera désigné dans les prochaines semaines dans le respect du règlement des sapeurs.
2. Le tambour-major est un symbole fort au sein des marches folkloriques de l’Entre Sambre et Meuse. Il est souvent représenté dans les affiches, les logos des compagnies et même dans un rond-point bien connu. Si l’uniforme est un symbole, la mission est une vocation. Nos marches n’auraient certainement pas la même saveur sans la participation de nos tambours et fifres. Quand le tambour bat et quand le fifre se met à jouer, les poils se hérissent sur les bras des marcheurs et le cœur se remplit d’émotions multiples. Notre âme folklorique se met alors en marche… Notre ami Damien MONNOYER est non seulement notre tambour-major mais aussi le nouveau président de notre compagnie. Il sera accompagné par son motivé petit tambour-major Gabriel MINCKE.
3. Sans major, il n’y aurait pas de décharge digne de ce nom. Mais commander une belle décharge ne s’improvise pas. Le major doit non seulement maitriser sa monture mais aussi veiller à commander de manière audible, à tenir son sabre de manière bien visible et à commander au bon endroit. Souvent, la réussite d’une décharge tient à de petits détails. Cette année deux de nos majors descendent de leur monture. L’un des deux occupera une autre place d’officier. Actif depuis 40 années au sein de la cavalerie gougnacienne, notre ami Guy a décidé de raccrocher les gants. C’est en effet en 1981 qu’il fera ses premières armes de major sous l’apprentissage bienveillant et rassurant de Willy MOREAU mais aussi des espiègleries de Francis CONSTANT et de Benoit MOREAU. Véritable pilier de notre corps d’office, nous nous souviendrons de ses nombreuses qualités comme major. Un rien téméraire, il nous a offert de belles décharges avec des montures pas toujours faciles à dompter. Mais nous retiendrons surtout son engagement au sein du corps d’office. Durant toutes ses années, il a mis ses qualités professionnelles de cuistot au service de la compagnie. Sur le plan humain, Guy a de grandes capacités d’écoute et de conciliation. Il aurait d’ailleurs pu faire un excellent adjudant mais il en a décidé autrement. Guy, la Marche Royale Sainte-Rolende de Gougnies te remercie chaleureusement pour tes 40 années de présence au sein du corps d’office. Merci également à ton épouse Patricia de t’avoir accompagné durant toutes ses années. Je vous demande un tonnerre d’applaudissements. Cher Guy, n’oublie pas le verre des majors et des anciens majors tout-à-l’heure.
Pour rejoindre nos amis Denis TONDUS et Gauthier MONNOYER, il y a 2 places ouvertes. Nous avons reçu les candidatures de Jean-Christophe HENRY, 17 années d’ancienneté, de Romain MONNOYER, 18 années d’ancienneté et d’Adrien MONNOYER, 19 années d’ancienneté. Les places sont attribuées à Adrien et Romain MONNOYER.
4. Au sein des armées du 19ème siècle, l’adjudant-major était un officier chargé de l’instruction et de la discipline du corps. Plus proche de nous, au sein de nos armées modernes, le rôle de notre adjudant est nettement plus proche du sergent-major régimentaire, le RSM, actif au sein des armées britanniques et belges. Dans les films de guerre, il est souvent équipé d’un stick et affublé d’une grande moustache. En-dehors des combats, le RSM est le sous-officier responsable des parades et des défilés.
Tout comme à l’armée, les adjudants remplissent un rôle essentiel lors de nos festivités. Ils sont à la fois les maitres du temps, les gardiens de la bonne tenue des défilés et les conservateurs des règles de notre compagnie.
Cette année, pour des raisons professionnelles et après 7 participations au sein du corps d’office en-dehors du Covid, Nicolas n’est plus en mesure de casser le verre pour la place d’adjudant. Armé du même gêne familial que son papa Jean MARCELLE, Nicolas est en marcheur passionné animé d’une volonté de construire des projets de manière positive et consensuelle. Le corps d’office regrette son départ mais en comprends les motivations légitimes. Un grand merci pour ton apport et merci également à ton épouse Julie.
Notre ami Jean MONNOYER a été présent de très longues années au sein du corps d’office. D’abord de 1981 à 1990 comme officier des artilleurs. Ensuite comme porte-drapeau de 2003 à 2010 et enfin comme adjudant depuis 2011. Incontestablement, Jean est non seulement un vrai marcheur mais aussi un fervent de sainte Rolende qu’il vénère toute l’année. On ne compte plus le nombre de fois qu’il a accompli le tour sainte Rolende pour soutenir des proches et des amis, tant dans les bonheurs que dans les malheurs de la vie. S’il n’a pas sa langue en poche, Jean n’a pas peur d’affirmer ses opinions. Mais nous devons surtout retenir son engagement sans faille au service de notre folklore. Jean est un travailleur infatigable au service de la compagnie, quelqu’un sur qui l’on peut compter en toutes circonstances soutenu par sa grande famille de marcheurs. Jean n’est pas quelqu’un qui aime les honneurs et se mettre en avant. Mais je vous demande de l’applaudir comme il se doit.
En vertu de l’article 2, alinéa 2 du règlement du cassage du verre, le corps d’office a accepté la candidature de François DECROLIERE pour la fonction d’adjudant. La seconde place est ouverte. Nous avons reçu les candidatures préalables de Vincent RASQUIN, 6 années d’ancienneté, de Jonas MONNOYER, 32 années d’ancienneté. Benoit MARCELLE, 39 années d’ancienneté, se présente durant la cérémonie. Les 3 places d’adjudant sont donc attribuées à Marc MOREAU, François DECROLIERE et Benoit MARCELLE.
5. Avec la marche Gougnies, la marche « au drapeau » est celle qui nous procure le plus de frissons à son écoute. Avec la rentrée en bataille de la saperie et la sortie de la châsse de sainte Rolende à la rue de la Station, la prise au drapeau est le moment le plus solennel de nos festivités. Lors de celle-ci, l’émotion est toujours au rendez-vous tant chez les nombreux spectateurs que chez l’ensemble des marcheurs. Et quel bonheur pour le porte-drapeau quand il se retourne et découvre la compagnie déployée en ligne dans un ordre impeccable. Mais les plus grands acteurs de cette cérémonie sont sans conteste les petits garde-drapeau qui jouent leur rôle avec fierté et passion, assimilant ainsi les premiers jalons de leur vie de marcheur. J’appelle notre porte-drapeau Bernard MONNOYER.
6. Au 18ème et au 19ème siècle, le grenadier était celui qui lançait des grenades. La plupart du temps, le grenadier appartenait aux régiments d’élite. Ceux-ci étaient donc souvent constitués de soldats expérimentés et valeureux. Si notre premier peloton ne lance pas de grenades, il compte bien en son sein de nombreux marcheurs expérimentés, gardiens de nos traditions folkloriques. La discipline de nos grenadiers traditionnels n’est plus à démontrer lors de nos défilés. Pourtant, c’est un peloton où l’on sait également s’amuser, bien soudés autours de son sympathique officier Jean-Luc BAUFAYT et des petits officiers Robin et Oscar GARUTTI. Pour conduire ce peloton, Bobof, peut compter sur 2 sergents passionnés : Fabrice SERWIER et André CRUCIFIX.
7. En 1978, les petits artilleurs faisaient leurs premiers pas au sein de notre compagnie. Au départ, à la différence des grands, ils portaient le shako. Quelques années plus tard, le louageur leur a confectionné des bonnets à poils, en faisant des petits une réplique des grands. Le peloton des petits artilleurs a l’honneur de porter le drapeau des anciens combattants lors de la prise au drapeau et lors de la cérémonie au monument aux morts des deux guerres mondiales. Cette année, comme chez les grands, il y aura un petit sergent. Bien épaulé par sa maman Christelle Evan HAYEZ exerce la fonction d’officier des petits artilleurs comme un grand.
8. En 1972, après un accouchement sans douleur, naissait le peloton des artilleurs. Hasard de la vie, son officier actuel naissait également en 1972 liant ainsi son destin à celui de son peloton. Ainsi donc, en 1972, la tradition évoluait au sein de la compagnie. En 2021, le peloton aurait dû fêter ses 50 participations dans cette tenue mais le COVID en a décidé autrement. Il aura donc fallu attendre 2023 pour fêter cet événement. Fort de ses 80 petits et grands artilleurs, le peloton est un maillon important de notre compagnie. Avec un esprit parfois frondeur et rebelle, le peloton sait pourtant se tenir impeccablement quand il le faut. Nul doute que la fête sera au rendez-vous chez les artilleurs cette année. Et pour les artilleurs présents aujourd’hui, je rappelle leur devise : artilleur un jour, artilleur toujours !
J’appelle l’officier des artilleurs, le cinquantenaire Gaëtan MOREAU accompagné de son gentil petit officier Johan APPELMANS et du tout petit nouveau Taël EVRAERT. Pour animer ce grand peloton, Gaëtan peut compter sur deux sergents fidèles : Luc MAGINET et Yves CRASSINIS.
9. Autre évolution du temps, quelques années avant le 2ème peloton, le 3ème peloton optait pour la tenue de grenadier 1er empire sortant ainsi de la tradition de trois pelotons de grenadiers belges. Preuve en est ainsi que les adaptations ne sont pas neuves au sein de la compagnie. Autour d’un noyau de marcheurs expérimentés, le peloton a été rejoint par de nombreux jeunes, signe de la bonne santé du 3ème peloton. En son sein, la dernière guilitte a l’immense honneur d’escorter la châsse de sainte Rolende lors de la rentrée à Gougnies. Lors du passage de celle-ci à travers la haie de marcheurs placés de part et d’autre de la route, l’on peut voir la fierté mais surtout l’émotion profonde des membres de la dérène guilitte. Cette émotion est celle qui résume tout le sens de notre beau folklore.
J’appelle Olivier RONCHI comme officier du 3ème peloton. Il sera accompagné de son fils Mattéo RONCHI et de ses deux fidèles sergents alliant jeunesse et expérience : Kévin JENNIS et Roland BEAURAIN ainsi que Renaud HAUQUIER, sergent des sapeurs-grenadiers.
Voilà, le Corps d’Office 2023 est constitué dans le respect des traditions.
Nous tenons à remercier toutes les personnes qui soutiennent de près ou de loin notre folklore et notre compagnie. Merci pour votre présence à Monsieur le Bourgmestre, aux échevines et aux échevins, à la Présidente du CPAS, aux conseillères et conseillers communaux, à Monsieur l’Abbé Philippe, aux représentants de la Confrérie Sainte-Rolende et à son Mambour. Merci à tous les représentants des compagnies amies.
Merci à nos nombreux bénévoles, femmes et hommes, qui nous aident toute l’année que ce soit au souper couscous, au cassage du verre et à la pentecôte auprès du corps d’office mais aussi dans les pelotons. Votre aide est indispensable. Je pense que nous pouvons tous les applaudir chaleureusement.
Et merci à vous toutes et tous, les rolendiennes et les rolendiens. Sans vous, notre folklore n’existerait pas. Merci encore aux amis de Villers-Poterie, présents en nombre à la soirée du souper couscous.
Après le tour d’honneur, nous vous offrirons le verre de l’amitié. Comme l’an dernier, nous allons d’abord parcourir les rues du bas village et nous repasserons par la salle avant de faire le reste de notre tour dans les rues de Gougnies.
Que sainte Rolende veille sur toutes et tous. Prenez bien soin de vous et de vos proches.
Crédit photos : gougnies.be - Merci Fabrice Serwier
Bonjour ! Dans une réelle envie de communication, j’aimerais connaître les dames qui font partie du Collectif des femmes en marche. Une identification claire nous permettrait d’échanger sereinement. Je suis Fred/Frieda, la bruxelloise, présente sur Gougnies depuis plus de 60 ans. A bientôt !!!
Gougnies a mal à son Folklore…
Au printemps 1946, au sortir de la seconde Guerre mondiale, des marcheurs passionnés ont remis sur pied cette Compagnie qui est la nôtre.
« S’il est vrai qu’au fil des années la Compagnie a grandi et que certaines améliorations y ont été apportées, la structure fondamentale en est restée intacte par respect pour les traditions et pour les anciens qui en ont été les artisans. » Jean Marcelle.
Aujourd’hui, s’il est légitime de vouloir ouvrir les rangs à la « gent féminine », il n’en demeure pas moins fondamental que cela soit réalisé dans le respect de nos valeurs. Autant il semble qu’une présence féminine dans les rangs puisse être envisagée, autant l’inclure à la hâte en bouleversant les spécificités historiques de notre belle Compagnie semble irrespectueux par rapport à nos anciens et à notre essence même.
Dans ce cadre, il est important que cette intégration puisse être coconstruite dans le respect de la participation citoyenne et non dictée par les revendications du groupe de pression
« Femmes en marche » qui se targue de vouloir changer les mentalités.
Ce collectif ne peut en aucun cas se faire l’écho des souhaits des marcheurs de la Compagnie, des Gougnaciennes et des Gougnaciens.
Le moment est venu de faire appel à la conscience collective. Puisse-t-elle s’exprimer auprès du Corps d’Office renouvelé. Comme indiqué par le discours du cassage du verre du 10 avril 2023: « Être officier c’est s’engager à construire des projets dans la dynamique de concertation propre à notre compagnie ».
C’est le Corps d’office sortant qui a pris la décision de principe d’ouvrir les portes de la Compagnie aux femmes dès l’année 2024 et c’est au Corps d’Office renouvelé qu’incombe la responsabilité des modalités de mise en œuvre. Puisse-t-il prendre le temps de la réflexion et mûrir en juste conscience l’évolution de notre Compagnie.
Notre folklore nous appartient nul n’a le droit d’imposer ses choix.
A la lecture de ce discours je me sens manipulé par l’orateur.
L’introduction (historique) nous explique que en fait on ne sait rien et que « …où place-t-on le curseur ?…Sur base de quels critères objectifs ? »
Il affirme: « A Gougnies, depuis plusieurs décennies déjà, nous sommes convaincus que notre folklore doit évoluer et s’adapter au modèle de société dans laquelle nous vivons. … »
Présent au sein du corps d’office de 2011 à 2015, je n’en ai jamais entendu parler.
Ou encore:
« Pour atteindre cet objectif, notre corps d’office a opté pour la SAGE VOIX de la concertation avec le COLLECTIF DES FEMMES EN MARCHE. Ensemble, notre ambition est de construire une transition harmonieuse dans le respects (sic) des unes, des uns et des autres. »
Pour moi la sagesse passait par la concertation avec les deux autres marches ( Gerpinnes et Hymiée) où il ny a pas de dames.
Et il ajoute:
« Notre volonté MUTUELLE est d’arriver à un RESULTAT RESPECTUEUX ET RASSURANT POUR L’ENSEMBLE DE NOS MARCHEURS dans l’intérêt de notre beau folklore ancestral »
???
Gougnacien, Marcheur, Rolendien, je ne reconnais pas notre marche dans ces multiples affirmations.
Je ne me sens pas respecté, dans mon statut de marcheur, vis-à-vis de cette évolution soudaine et rapide.
Je ne reconnais pas la volonté des marcheurs , ni la volonté de nombreuses femmes de marcheurs.
De ce fait, je me pose des questions sur ce qui se passe dans notre marche.
Ainsi: »Cette année, de manière un peu inédite, trois officiers vont quitter le corps d’officedont un adjudant. »
Messieurs les nouveaux venus attention: « Etre officier à Gougnies, c’est respecter les décisions prises par le corps d’office (qui s’en va)… c’est s’engager à défendre… de manière OUVERTE et PROGRESSISTE » …
« Les adjudants sont les garants… (on ne dit plus des traditions comme par le passé), mais du respect des décisions prises… »
(par ceux qui les prennent et qui quittent le navire ?!)
Néanmoins, je souhaite à tous une Pentecôte conviviale, entre amis, en famille, au sein de nos communautés villageoises en gardant à vue que le folklore doit rester le ciment qui nous unit.
Bonne Pentecôte à tous.
Maurice MONNOYER
Félicitation aux nouveaux venus, j’espère qu’ils apporteront de nouvelles idées dans les décisions bornées de certains officiers .
Dans une marche les officiers sans soldats qui suivent ne sont rien, ne l’oubliez pas.
Une compagnie c’est un ensemble de marcheurs, où il faudrait parfois prendre la température,
avant de décider des changements importants.