Le souffle de curiosité permanente de gougnies.be a encore épousseté ! La poussière du temps couvrait ici une bien belle image de la jeunesse d’après-guerre : celle d’un groupe musical bien de chez nous, le témoignage d’une époque qui cicatrisait les plaies de l’absurdité. Musique et spectacles offraient alors à nos villages le décor idéal pour la redynamisation de la convivialité.
Notre plasma quotidien, c’était pour eux le direct de la scène, le contact humain.
Nos amplifications, émissions continues de décibels à tête chercheuse du moindre tympan, c’était leur voix, celle de l’accordéon, et la sonorité caractéristique des pianos de salles des fêtes.
Nos éclairages psychédéliques, c’était la rampe d’avant-scène qui mettait du soleil sur les jolies jambes des demoiselles et du relief aux viriles moustaches de ces messieurs.
Les anciens diront : « c’était le bon temps ! » Peut-être, mais toujours est-il que cette photo, souvenir de 1948, démontre une fois de plus que Gougnies a toujours possédé un potentiel culturel et que le succès rencontré en général par ses festivités n’est pas le fruit du hasard.
Les acteurs de cet épisode de « Fantômas orchestre », nous avons pu, grâce à quelques mémoires bien claires et bonnes volontés physionomistes, les identifier presque avec certitude. Cependant l’erreur est toujours possible, et dans ce cas, n’hésitez pas à le mentionner dans les commentaires avec les précisions ad hoc.
Quant aux circonstances de la formation de ce groupe, Fantômas reste dans le brouillard des années et le manque de données à ce sujet ne nous permet pas d’affirmer quoi que ce soit.
Ceci dit, les membres de la troupe étant des personnages bien connus, il est très possible que dans les familles ou parmi les amis de générations précédentes, l’un ou l’autre « commissaire Juve » ait des renseignements plus précis sur cette manifestation de « Fantômas orchestre ».
Si c’était le cas, nous pourrions, avec son témoignage, résoudre cette affaire de « Fantômas à Gougnies » !