De 1939 à 1946

Après la période 1947-1963 nous vous présentons ci-après la 2eme partie de notre dossier consacré à la vie du village au travers des comptes rendus des débats du Conseil communal. On y trouvera, comme dans le premier volet, des problèmes comme les travaux d’aménagements et de modernisation de la commune, la gestion de l’école, la résolution de conflits, mais aussi les organisations de cérémonies, de réjouissances. Bref, tout ce qui compose la vie d’un village et de ses habitants.
Avec, en plus cette fois, toutes les questions liées à la guerre et à l’occupation.

Hector Defrène (février 1939 – mai 1940)

Coll. Christian Frérot

Nommé bourgmestre par arrêté royal du 22 février 1939, Hector Defrène prête serment le 22 mars 1939. On ne fait pas fortune en étant bourgmestre : à l’unanimité, les conseillers fixent son traitement à 1.000 francs l’an tandis que les émoluments du secrétaire communal Maurice Sténuit atteignent 9.337,50 francs, ceux du receveur communal Georges Houassin, 6.000 francs et du garde champêtre Joseph Cuvelier 6.562,50 francs.
Quant au budget communal pour 1939, il est serré, en boni de 135,97 francs pour des recettes de 167.958, 53 francs, cependant les centimes additionnels restent fixés à 50. Ils vont bientôt s’envoler…

Le cimetière se fait petit et le 11 septembre 1939 les conseillers décident qu’on désaffectera, au fur et à mesure des besoins le côté réservé aux sépultures des petits enfants.
Mlle Marie Barras remplacera l’instituteur Jules Thiry toujours sous les drapeaux.
Il est donné connaissance aux conseillers de différentes circulaires et instructions données aux communes concernant l’organisation de la garde civile. Il est notamment décidé que, en attendant le développement des événements, on ne creusera pas de tranchées et, en ce qui concerne l’occultation, on achètera dix kilos de « bleu » dont Albert Pirmez qui siège désormais comme conseiller rachètera 5 kilos au prix coûtant.
Quant aux masques à gaz, comme il est vraisemblable qu’un long temps s’écoule avant que le gouvernement puisse approvisionner les petites communes, il est décidé qu’un avis sera affiché invitant la population à s’inscrire sur une liste d’attente.

Le 10 mai’40, c’est-à-dire le jour même de l’invasion allemande, les conseillers sont réunis et ne semblent pas au courant des événements puisque l’ordre du jour porte sur l’approbation de comptes et l’octroi de concessions au cimetière. Mais l’information est sans doute parvenue pendant la réunion car le procès verbal n’est manifestement pas terminé. Le registre comporte une page blanche puis reprend avec un texte intitulé « Rapport de l’Assemblée générale de la commune de Gougnies pour la constitution d’un nouveau Conseil communal le 29 mai 1940 ».

Le compte-rendu de l'assemblée

René Grégoire (mai 1940 – juillet 1941)

Dans les années 1960 - (coll. Freddy Grégoire). 

René Grégoire a donc été désigné bourgmestre par l’Assemblée générale des habitants le 29 mai 1940.

Première réunion de ce nouveau Conseil le 13 juin, la commune se voit contrainte d’emprunter. La banque de la Société générale ayant mis à la disposition de la Ville de Charleroi dix millions pour être répartis dans toutes les communes de l’arrondissement, Gougnies sollicite 1605,14 francs (montant étrange, mais sans doute dû à un calcul au prorata du nombre d’habitants) ainsi que 9.183,67 francs auprès de la Province sur les fonds qui lui seront remis par l’Association nationale d’assistance. Cette somme sera affectée à secourir les familles des mobilisés (5.183,67 francs) les pensionnés (3.000) et les indigents (1.000)

Le 21, le Conseil adhère à un projet d’intercommunale de ravitaillement et sollicite des avances prévues par le ministère de l’Intérieur pour payer le personnel et secourir les personnes nécessiteuses.
Par ailleurs, « pour se conformer aux instructions de l’autorité supérieure allemande » le garde-champêtre Joseph Cuvelier sera réintégré dans ses fonctions tandis que les auxiliaires seront maintenus en fonction pour la surveillance de nuit des maisons abandonnées et l’application du règlement concernant l’occultation. » Ils percevront 20 francs par jour.
Barème des secours aux personnes bénéficiaires : 25 francs par chef de famille, 10 francs pour son épouse et 8 francs par enfant ou personne supplémentaire.

Secourir 120 familles
Le 4 juillet 1940, le Conseil constate que l’occupation de la commune étant de nature à rendre la perception des impôts très malaisée et comme il faut assumer des dépenses indispensables, il faut solliciter un emprunt de 9.183,67 francs à la Province sur les fonds qui lui seront fournis par l’Association nationale d’assistance. Ces fonds seront affectés au secours à environ 120 familles (6.630 francs) et au traitement des employés communaux (2.553,67 francs).

Ces calculs font apparaître que selon un recensement effectué le 31 décembre 1938 le nombre d’habitants du village a été ramené à 698.

Lors de sa séance du 13 août 1940, le Conseil se voit obligé d’emprunter à nouveau 37.000 francs à la Province pour des secours divers et les salaires. Il vote en outre un subside de 25 centimes par habitant pour permettre à la Croix rouge de rapatrier les jeunes conscrits évacués dans le Midi de la France avant le début de la guerre.

Retour du Secrétaire communal pour la réunion du 4 octobre 1940. Les personnes nommées à différentes fonctions lors de la séance extraordinaire du 29 mai sont libérées de leurs charges, mais le bourgmestre, en l’absence du titulaire légitime, Hector Defrène, reste René Grégoire

Suite à la démission de Gérard Wauthy en tant qu’échevin, le Conseil du 4 novembre 1940 décide de le remplacer dans cette fonction par Julien Renson.
Par ailleurs, les écoles sont fermées depuis la réquisition des locaux par les troupes allemandes. On a trouvé des solutions de remplacement. Les garçons auront classe dans les locaux de la société Marmor « appelés communément Chez les Italiens » (A noter donc que l’entreprise avait, dès avant-guerre recruté des Italiens, sans doute de la région de Carare, pour leur savoir-faire dans le domaine du marbre. Ce quartier est appelé aujourd’hui le Phalanstère).
L’école des filles et les gardiennes seront abritées chez Albert Denis. (NB : il s’agit de la maison portant aujourd’hui le N° 24 sur la Place. On nous a confirmé qu’ Albert Denis avait effectivement mis à disposition des locaux à l’étage).
Enfin, une association a été créée et porte le nom du « Coin de terre »: des fermiers ont accepté, à partir de l’année suivante, de louer aux particuliers des espaces pour la culture de pommes de terre. Il sera donc possible d’allouer 1 are par personne qui se fera inscrire. (nous verrons qu’à l’époque de la récolte il faudra prendre un arrêté de police anti-maraude) .

Suivant les instructions du ministre des Finances, les conseillers, le 6 janvier 1941 doublent les centimes additionnels qui passent à 100 et votent une taxe de voirie.
Le budget 1941 est voté : il est en déficit de 100.568,51 francs soit près de la moitié des recettes escomptées.

Albert Pirmez - (coll. Jacques Monnoyer)

Albert Pirmez veut-il marquer son retour à Gougnies ? En tous cas, il a une longue liste de récriminations :
1- il ne vote pas le budget car il n’a pas été soumis à un expert-comptable
2- il regrette que les chômeurs secourus ne soient pas mis au travail. Sur ce point, le bourgmestre lui rétorque qu’ils l’ont été dans la mesure légale de 16 heures par semaine
3- il déplore que le dossier résultant des « prestations fournies à l’armée allemande pendant les quelques semaines où les troupes ont cantonné à Gougnies » n’ait pas encore été transmis au ministère des Finances pour obtenir les fonds nécessaires au paiement des sommes dues aux habitants.
Le bourgmestre rétorque que tous les bons de réquisition n’ont pas été obtenus. Finalement, le dossier, même incomplet, sera transmis.
(A noter que le conseiller parle de « quelques semaines » de cantonnement des troupes. Elles reviendront puisqu’en 1943 elles réquisitionneront la cloche.
4- il estime que nous ne devrions pas, malgré les ordres reçus, procéder au découpage des canons abandonnés par l’armée française pour récupérer les mitrailles au profit de l’armée allemande.
Le bourgmestre n’est pas de cet avis… et d’ailleurs, c’est déjà fait !
5- il a également une rouspétance quant aux locaux scolaires de fortune. Le texte du compte rendu est peu clair. Il en ressort cependant que les conseillers estiment que les Allemands reviendront peut-être (NB : effectivement) et constatent qu’ Albert Denis ne réclame aucun loyer.

Cette réunion du Conseil du 6 janvier 1941 est la dernière présidée par René Grégoire. Explication: en faisant un bond de 3 ans jusqu’au premier Conseil suivant la Libération, soit, pour Gougnies le 5 septembre 1944 on apprend que les Allemands avaient, le 28 mai 1941 pris un arrêté de suspension des Conseils communaux.

Ceci explique que de mai 41 à septembre 44, il n’y a pratiquement plus de débats. Souvent, le bourgmestre est seul avec l’échevin Julien Renson et le secrétaire. En quelque sorte, il s’agit dès lors de réunions du Collège. Les sujets portent essentiellement sur les taxes qui s’envolent.

Gaston Gillain (juillet 1941 – septembre 1944)

Gaston Gillain - (coll. Philippe Mengeot)

Les réunions du « Collège » à partir du 16 juillet 1941 sont présidées par Gaston Gillain désigné, dans le procès-verbal comme « bourgmestre ». Les registres, tant du Conseil dissous que du Collège ne font aucune mention de cette « nomination ».
Deux choses certaines : elle ne résulte ni d’une élection démocratique ni, comme cela avait été le cas pour son prédécesseur, de la décision d’une assemblée citoyenne. Il est permis de se demander si les relations tendues entre le bourgmestre de gauche René Grégoire et le conseiller-châtelain, de droite, Albert Pirmez, apparues lors de la réunion du Conseil du 6 janvier 1941 ne sont pas à mettre en relation avec l’apparition d’un bourgmestre de droite six mois plus tard…

Les taxes explosent
– ce 16 juillet 1941, la commune se voit imposer par le commissaire d’arrondissement d’appliquer une taxe de 31,25 % sur les salaires et pensions du personnel communal. Ce prélèvement rapportera 1.652,50 francs aux caisses communales

– le 2 août une lettre du gouverneur impose 25 centimes additionnels aux impôts et augmente de 7,75 % le prélèvement sur les pensions et salaires

Le 31 juillet 1942, il y a du changement au Conseil. Si Gaston Gillain reste bourgmestre, les échevins font leur retour. Il s’agit de Pierre Gillain et de René Grégoire, nommés respectivement 1er et 2d échevins par le ministre de l’Intérieur et de la Santé publique.
Toujours les décisions musclées de l’autorité supérieure : le 10 octobre 1942, le bourgmestre proteste parce qu’en raison des instructions en vigueur, la commune a été forcée d’accepter une vente de bois sur le territoire de Biesme alors que l’adjudication à 9.460 francs ne représentait que la moitié de l’estimation.

Même problème lors de la réunion du 7 mars 1943 tandis que le 17 du même mois le bourgmestre et ses échevins apprennent que la contribution foncière sera majorée de 210 centimes et que la taxe spéciale sur les traitements et pensions du personnel communal doit être arrondie à 40%.

Roger Malvaux vers 1990 - (coll. Philippe Scieur)

Lors de la réunion du 5 mai 1943, Roger Malvaux qui exerçait déjà ces fonctions à titre officieux est nommé employé communal temporaire au ravitaillement.
Par ailleurs, l’Histoire se répète : il est question de la reconstruction du malheureux pont du Bas-Sart, détruit par les Français en mai ’40, comme en 14 (par les Allemands, cette fois-là)

Gare à la maraude!
Vous vous souviendrez que des fermiers avaient accepté de louer des lopins de terre à des familles pour la culture de pommes de terre. La saison de la récolte est venue et le 2 juillet 1943 le bourgmestre prend un arrêté de police car il est à prévoir des actes de maraude.

Article 1 : il est interdit sur les chemins longeant les champs
-la circulation des piétons entre 12h et 14h et entre 21h et 6h.
-la circulation et le stationnement des cyclistes à toute heure du jour et de la nuit.
En outre il est interdit, étant porteur de sacs et de mannes de circuler dans les parties rurales de la commune, sauf autorisation de la police

Le 9 décembre 43 le bourgmestre et ses échevins constatent avec soulagement que les ventes de bois ont repris : dix lots rapportent 43.288 francs soit quelque 3.000 francs de plus que les estimations.

A noter qu’il n’est pas fait mention de l’enlèvement de la cloche perpétré cette année-là.

Hector Defrène (septembre 1944 – décembre 1946)

Les choses rentrent dans l’ordre lors de la réunion du 5 septembre 1944. Autour du bourgmestre Hector Defrène, on retrouve Gérard Wauthy, 1er échevin, Albert Pirmez, René Grégoire, Isaac Vaneukem et Gaston Gillain, conseillers : le Conseil dissous par les Allemands en 1941 est reconstitué et fait la déclaration suivante :
« La libération de notre région par les armées anglo-américaines étant depuis aujourd’hui un fait heureusement accompli et les instructions du gouvernement belge encore à Londres ordonnant le retour à l’état des choses légal, l’arrêté du 28 mai 1941 pris par l’occupant et ordonnant la suspension des Conseils communaux est aboli.
Par ailleurs, les mesures concernant le ravitaillement sont maintenues en attendant des instructions des autorités belges ».

Dans cette perspective concernant le ravitaillement, constatant que Roger Malvaux qui était chargé de le coordonner a repris son service à l’armée, les conseillers, le 16 novembre 1944 nomment Mlle Suzanne Bruneau employée communale temporaire au service du ravitaillement.
L’agrandissement du cimetière s’impose : le bourgmestre s’informera du coût d’une extension vers le bois.

Serge et Constant
Deux points intéressants pour la (petite) histoire du village apparaissent lors de cette même réunion : le bombardement du bois et la présence d’évadés russes.
En ce qui concerne le bois, le Conseil constate que le bombardement de mai’40 ayant abîmé de nombreux arbres, ceux-ci ont été débités et vendus aux habitants, ce qui a rapporté 2.597,50 francs aux caisses de la commune mais que d’autre part il a fallu dépenser 2.000 francs pour combler deux trous de bombes sur la route longeant la ferme des Longs Bonniers.
Par ailleurs le Conseil décide d’accorder 300 francs à titre de secours « à chacun des deux prisonniers russes évadés de mains des Allemands et hébergés depuis quelque temps par les habitants de la commune ».

Les plus anciens d’entre nous se souviennent, en effet, de Constant Tumanov qui habitait à l’actuel N° 16 sur la place, était toujours chaussé de bottes et, hiver comme été, se lavait à l’extérieur s’aspergeant de l’eau puisée dans un tonneau.
Il était, parait-il, capitaine dans l’armée russe en Roumanie. Avant d’aboutir à Gougnies, il était passé par la Suisse et la France. Travaillant comme réfectoriste aux laminoirs Moncheret, il avait appris à parler le wallon et était un as des pronostics de football Prior !

On se souviendra aussi de Serge Chtoukariov, le gentil et rondelet sapeur, protecteur des petits marcheurs. Serge qui était, disons plutôt « enveloppé » était d’une grande agilité et nageait comme un poisson dans les carrières ou en Meuse quand il allait pêcher à Heer-Agimont. Il habitait à l’actuel N° 13 rue de Châtelet.

La "nounou" des petits sapeurs avec Ivo Garutti dans les années '60. Et l'avis nécrologique paru dans la presse locale à son décès.
(coll. Ivo Garutti et Christian Hébrant).

Tout bon pour les finances communales : le ventes de bois explosent. Nulle surprise à ce que les conseillers acceptent, le 8 décembre 1945, l’adjudication des coupes pour 1945 dans le bois de Gougnies pour la somme de 92.379,75 francs, soit 51.373,75 francs de plus que l’estimation !
Au cours de la même réunion le prix des concessions au cimetière est fixé à 500 francs pour 2 mètres carrés dans l’ancien et au double (NB : pourquoi donc ?) dans le nouveau « quand il sera ouvert »

Réunion du Conseil le 18 juin 1945.
Hector Defrène est bourgmestre, Gérard Wauthy et Julien Renson échevins, Isaac Vaneukem, René Grégoire et Gaston Gillain conseillers. Maurice Stenuit secrétaire communal.

Le budget communal pour 1945 est de 389.056,58 francs en boni de 6.891,46 francs et l’exercice 1944 s’est soldé par un boni de 186.653,62 francs.

Le 10 décembre 1945 le Conseil décide de délivrer en affouage des lots d’arbres du bois communal, déchiquetés par les bombardements de mai 1944 (et non pas ’45 comme indiqué par erreur dans le compte-rendu de la réunion). Les enchères rapporteront 78.472 francs à la commune.
Un accord est passé avec la ville de Châtelet pour le service d’incendie. La commune payera annuellement 0,80 franc par habitant et, pour chaque intervention : 240 francs pour les véhicules, 100 francs pour la moto pompe, 1 franc par mètre de tuyau et 14 francs par pompier. A noter que selon le recensement de 1930 Gougnies compte 720 habitants.

Il faut prévoir des travaux sur le chemin de Sart-Eustache et le cimetière sera bientôt trop exigu.

Les bals et débits de boissons sont interdits aux mineurs de moins de 16 ans et les locaux devront être parfaitement éclairés (dommage pour les bécoteurs)

Le 7 janvier 1946 le Conseil décide de lancer un dossier visant à l’aide de l’Etat pour la reconstruction du pont sur la Biesme à Sart-Eustache. Il a été détruit par les armées françaises en 1940, reconstruit provisoirement par les Allemands peu après, mais il menace ruine. Le devis pour le pont est de 752.101,72 francs et de 504.490,54 francs pour la route. Le pont étant mitoyen entre Gougnies, Presles et Sart-Eustache, un emprunt sera contracté au prorata de la part de la commune.

Le curé rappelé à l’ordre
Le torchon brûle entre le curé Taminiaux et les fidèles. Le 6 juin 1946, le Conseil décide de « faire connaître à monsieur le curé les plaintes et réclamations qui lui parviennent de différents côtés concernant les changements fréquents apportés aux heures de messes. Il désire voir fixer dès dimanche prochain les messes du dimanche aux heures légales suivantes : 7h30, 9h30 toute l’année. Au cas où il ne voudrait pas donner suite à ce vœu, l’indemnité de binage serait supprimée dès cette année »
(Pour ceux, bien excusables, qui ignoreraient ce qu’est le binage, c’est une indemnité que perçoit un ministre du culte quand il est amené à dire une messe le même jour en deux endroits différents)
La menace a porté ses effets : le 26 septembre, le Conseil enregistre les engagements de ponctualité de l’abbé. On lui versera donc ses indemnités et en outre on vote un crédit de 750 francs pour un cadeau à l’occasion de sa retraite. Il était curé de Gougnies depuis 24 ans.

Lors de sa réunion du 12 novembre 1946, le Conseil nomme Mme Janita Laffineur épouse Scieur institutrice gardienne à titre temporaire en remplacement de Mme Tayenne, malade.
Le garde-champêtre Joseph Cuvelier voit son traitement annuel porté à 7.612,50 francs.
Mme Tayenne démissionnera en février 1947 et sera remplacée par Lucienne Laffineur de Gerpinnes.

Janita Laffineur à cette époque - (coll. Philippe Scieur)

Cadeau de Noël : les ventes de bois pour 1947 rapporteront encore 221.265 francs, soit 76.144 de plus que prévu à Gougnies et 49.500, soit 16.758 de plus que prévu pour le bois à Biesme.
Le devis pour la reconstruction du pont du Bas-Sart dynamité en 1940 par les armées françaises s’élève à 752.101,70 francs pour le pont lui-même et à 504.490,54 francs pour l’élargissement de la route, somme à répartir entre les trois communes limitrophes, de Sart-Eustache, Presles et Gougnies qui assumera la surveillance des travaux.

Ben

à suivre